Discours diffluent : comprendre les troubles du flux verbal

Le discours diffluent, également connu sous le nom de bégaiement ou dysphémie, est un trouble du langage et de la pensée qui affecte le rythme et la fluidité de la parole. Discours anarchique, peu compréhensible voire délirant, zoom sur ce syndrome du spectre schizophrénique souvent mal compris.

Qu’est-ce que le discours diffluent ?

Le discours diffluent se caractérise par des interruptions ou des hésitations dans le débit de la parole. Ce phénomène peut s’observer lorsqu’une personne répète des syllabes, prolonge des sons ou fait des pauses inattendues en parlant, pouvant aller du simple propos désorganisé jusqu’au discours proche de la démence.

Souvent, ces symptômes apparaissent dans l’enfance et peuvent persister à l’âge adulte, affectant profondément la communication et l’interaction sociale de l’individu.

Symptômes typiques d’un discours diffluent

  • Répétition de mots ou de syllabes
  • Prolongation inhabituelle des sons
  • Pause non naturelle au milieu des phrases
  • Tensions physiques pendant la parole
  • Pauvreté du discours, incohérence
  • Fuite d’idées, brouillard mental

Causes possibles du discours diffluent

Si la schizophrénie est souvent mise en avant, il est à ce jour impossible d’expliquer avec précision ce qui cause la dysphémie.

Certains facteurs semblent cependant jouer un rôle significatif dans son apparition.

On note par exemple :

  • Les antécédents familiaux de démence, de comportements maniaques et autres troubles psychiques.
  • Les anomalies neurologiques ou les changements hormonaux qui affectent la manière dont le cerveau contrôle les muscles impliqués dans la parole.

Génétique et discours diffluent

Des études ont montré qu’un fort lien existe entre la génétique et le bégaiement. En effet, si un membre de votre famille a souffert de ce trouble, vous êtes plus susceptible de le développer.

Anomalies Neurologiques

Les personnes ayant un discours diffluent présentent souvent des différences dans leur activité cérébrale par rapport aux personnes sans ce trouble. Certaines zones du cerveau peuvent être hyperactives, tandis que d’autres peuvent être moins actives. Cela pourrait expliquer pourquoi certaines personnes ont du mal à contrôler leur parole.

Les conséquences de la dysphémie

Un discours diffluent peut entraîner des difficultés dans la vie quotidienne tant vis-à-vis de l’estime de soi que dans les échanges sociaux.

Conséquences émotionnelles

Les personnes avec un discours diffluent peuvent ressentir une gêne ou une honte associée à leur trouble. Elles peuvent éviter certaines situations sociales par crainte de ne pas être compris par leurs interlocuteurs. Cela peut entraver leur capacité à tisser des liens sociaux, renforcer l’isolement et donc renforcer le trouble.

Conséquences professionnelles

Sur le lieu de travail, la diffluence peut poser de véritables défis communicationnels. Les individus peuvent avoir du mal à participer aux réunions, à présenter des idées ou à interagir avec des clients, ce qui a pour conséquence de limiter les opportunités professionnelles.

Prise en charge du discours diffluent

Même s’il n’existe pas de remède définitif pour lutter contre la diffluence, plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour améliorer la fluidité de la parole, l’organisation et la transmission des idées ainsi que d’autres maux liés à ce trouble.

Thérapie du langage

Une thérapie du langage, dispensée par un orthophoniste, est souvent recommandée pour les personnes devant faire face à un trouble diffluent. L’orthophoniste peut enseigner différentes techniques pour contrôler le débit de parole et réduire le bégaiement.

Sismothérapie

N’oublions pas que la diffluence est avant toute chose un trouble psychique qui ne pourra donc être résolu de façon conventionnelle. La sismothérapie, aussi connu sous le nom d’électroconvulsivothérapie est un outil souvent exploité en psychiatrie pour résoudre les troubles schizophréniques entre autres. Il s’agit d’une série de chocs électriques ayant pour but de stimuler le cerveau.

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