Comment lutter contre l’insomnie ?
L’insomnie touchait en 2017 plus de 13% de la population, et bien que le chiffre soit en déclin ces dix dernières années, les personnes affectées ont un confort de vie qui en est grandement dégradé. Avoir des troubles insomniaques peut se manifester de plusieurs façons, contrairement à l’idée reçue que l’insomnie serait seulement le fait de ne pas dormir. Avoir des difficultés à s’endormir, mais aussi un sommeil léger et très fragmenté, ou encore se réveiller trop tôt sont aussi synonymes d’insomnie. Ces troubles nocturnes ne permettent pas une bonne récupération par le sommeil, qui devrait être réparateur, et peuvent cacher des troubles plus profonds. Mais parfois, ce sont aussi des gestes du quotidien qui empirent l’état d’insomnie ressenti par un individu, comme son mode de vie ou sa consommation de nourriture.
L’insomnie, en lien avec d’autres pathologies

Se réveiller encore fatigué de la veille, en perpétuelle somnolence, peut être réellement handicapant dans la vie d’un individu, et lorsque les troubles du sommeil prennent le dessus, notamment sous la forme d’une insomnie chronique, il faut consulter un médecin. L’insomnie chronique, soit le fait de souffrir de ces troubles plusieurs fois par semaine sur le temps long (plus de trois mois), est une maladie à part entière. Mais la depression et l’anxiété sont aussi de redoutables acteurs causant l’insomnie, représentant 50% de l’origine des cas. Dans certains cas, l’insomnie est un symptôme d’un mal plus important : des cas de cancers ou d’hyperthyroïdie se distinguent par la présence de ce type de trouble du sommeil.
Le sommeil est un temps de vie central pour l’humain, qui passera en moyenne 1/3 de son existence dans les différents stades du sommeil. Dormir est primordial pour une hygiène de vie adéquate, les bienfaits après une nuit complète se ressentant sur l’apprentissage ou la mémorisation. Mais son dysfonctionnement peut occasionner plusieurs troubles, car il joue un rôle par exemple dans la régulation de la satiété. Il a notamment été prouvé que le manque de mélatonine est un facteur pouvant jouer sur le risque d’obésité d’un individu.
Le facteur environnemental
Le mode de vie et l’environnement quotidien sont des sources principales de la qualité de sommeil d’un individu, et influent sur la façon dont la mélatonine, souvent appelée hormone du sommeil, va être distribuée dans le corps. Plusieurs facteurs peuvent ainsi être mis en cause dans l’impossibilité de s’endormir pendant de longues heures après le coucher. Le fait de fumer ou de consommer des boissons excitantes, comme le thé ou le café en trop grande quantité, peuvent être considérés comme des possibles raisons des troubles du sommeil. Le rythme de vie, c’est-à-dire la pratique tardive d’un sport, ou un temps de travail décalé, importe lui aussi beaucoup pour la façon dont un individu dort.
Il ne faut pas oublier l’environnement direct du dormeur, qui doit être adapté : une température régulée, qui ne dépasse pas 20 degrés Celsius, une bonne aération et pas ou peu de lumière sont nécessaires. Le bruit alentour et les appareils électroniques pourront eux aussi venir gêner une personne qui essaie de se reposer.
Des aides pour le sommeil

Pour une personne insomniaque, et même lorsque tous les facteurs environnementaux sont réunis, il demeure difficile de s’endormir. Ainsi, certains aliments et boissons peuvent aider à calmer le corps et à le pousser lentement vers le sommeil. Si un repas trop copieux pour le dîner n’est pas une bonne idée, il est possible de glisser dans votre repas du soir des sucres rapides, comme des biscuits ou des tisanes sucrées. Le glucose qui y est contenu favorise en effet l’endormissement, c’est pourquoi leur consommation en journée pourrait aussi venir perturber nos performances cérébrales. Autre conseil, la consommation de féculents, et pas d’un repas plus frugal, permet d’éviter à votre corps de se réveiller en milieu de nuit avec la sensation d’avoir faim.
Les tryptophanes sont aussi de grands alliés d’un sommeil long et réparateur : ils sont des acides aminés spécifiques, que notre corps ne peut pas reproduire. On peut trouver ce type d’acide dans la plupart des protéines, mais on privilégiera pour le soir les oeufs, les noix ou les produits laitiers. En effet, la viande s’avère plus difficile à digérer et mène le corps à effectuer plus d’efforts, l’augmentation de la chaleur corporelle qu’elle cause rendant plus difficile l’endormissement. Selon les personnes et leurs difficultés à s’endormir, d’autres solutions peuvent aider à un meilleur sommeil, comme la pratique d’une relaxation douce avant de s’endormir. Certaines huiles essentielles, à appliquer directement sur l’oreiller, dans la pièce ou sur la peau, peuvent aussi être d’une aide certaine, comme l’huile de basilic ou celle de camomille, aussi trouvable en tisane.