Quels sont les symptômes d’une crise d’angoisse ?

Comment ça arrive ?

L’anxiété est une réaction naturelle du corps face aux agressions extérieures. Les crises d’angoisse en revanche sont des épisodes intenses, beaucoup plus dur à prédire, ne respectant pas forcément de cycles réguliers. Ces crises possèdent une explication physique assez détaillée : elles déclenchent des épisodes somatiques violents avec un ressenti d’effroi, de peur frénétique. La crise d’angoisse se définit aussi par une perte de ses moyens, le contrôle de soi-même devient impossible et peut se lier dans certains cas à une impression de mort imminente. L’angoisse débute dans la zone corporelle de l’amygdale (emplacement dans des émotions dans le cerveau) qui délivre un avertissement à l’hypothalamus (partie du cerveau qui communique avec le reste de l’anatomie). Cette zone va envoyer un signal au système nerveux qui va sécréter de l’adrénaline, hormone aussi délivrée lorsque l’on ressent de la peur ou on sentiment de danger profond. C’est un mécanisme somatique de survie, qui se met en place notamment face à la peur de mourir, mais aussi durant d’autres situations que nous percevons comme effrayantes.

Mais, aussi naturelle soit-elle, cela peut devenir préjudiciable pour un individu dès lors que cette réaction naturelle intervient régulièrement face à aucun danger réel et ne peut être contrôlée.  Le cerveau a alors du mal à faire la différence entre une menace concrète, et une menace irréelle, de l’ordre de l’imagination. Les signes d’une crise d’angoisse peuvent être très différents en fonction des individus, mais la plupart peuvent ressentir des symptômes communs : exemple le fait d’avoir du mal à respirer, le cœur qui s’accélère, des douleurs dans la poitrine, une envie de vomir, de tremblements, une impression d’évanouissement, une sudation excessive ou des picotements dans les doigts. Tous ces différentes conséquences sur le corps peuvent durer un temps plus ou moins long, s’échelant souvent de 5 à 20 minutes, tout en pouvant aussi influer sur le moyen terme, comme sur le temps de sommeil.  

Les causes probables d’une crise d’angoisse

De nombreux terrains peuvent favoriser la crise d’angoisse. Les personnes ayant fait face à un traumatisme dans leur passé plus ou moins proche, mais aussi les individus souffrant de phobies sont plus enclins à déclencher des crises d’angoisse. Mais au-delà des faits psychologiques, d’autres éléments, extérieurs cette fois, ont été mis en cause dans leur possible aggravation des symptômes de la crise d’angoisse.

La caféine, puisqu’elle fait accélérer le rythme cardiaque des personnes, présente un risque, tout comme certains types de médicaments, notamment des anti-dépresseurs qui peuvent aggraver les situations d’angoisse. La consommation d’alcool comme de substances illicites n’est aussi pas conseillée puisque déclenchant une diminution de la quantité de certaines hormones sécrétées par le cerveau comme la sérotonine (hormone du bonheur), qui contribue à la régulation et à l’équilibre de l’humeur. Dans un corps fragilisé par la prise de certaines substances, légales ou non, il est alors plus difficile de recréer un espace de calme dans lequel il est possible de limiter la crise d’angoisse. Si l’arrêt de l’addiction, qui permettrait peut être d’affronter les crises d’angoisse plus facilement, peut s’avérer être une étape très complexe, de nouvelles solutions comme le sevrage à l’aide de plantes, sont des options à considérer.

Comment réagir face aux crises d’angoisse ?

Prévenir les crises d’angoisse

Pour traiter une crise d’angoisse, mieux vaut tout d’abord l’anticiper et réduire les terrains qui y seraient favorables. Vous pouvez tenter de prévenir ce mal-être à travers par exemple la méditation. Les méthodes de relaxation ont déjà témoigné de leur efficacité pour prévenir l’anxiété, aussi n’hésitez pas à en faire 10 à 30 minutes par jour afin de détendre votre corps et votre esprit. Pour vous aider dans votre pratique, vous pourriez suivre les recommandations d’une application de méditation, utile pour se former lorsque vous découvrez la discipline.

Le sport est également une bonne solution pour permettre de diminuer les tensions et le stress, étant donné qu’il permet au corps de s’habituer aux symptômes qui sont similaires à ceux d’une crise d’angoisse (augmentation du rythme cardiaque, transpiration). Savoir autoréguler sa respiration est un bon moyen de se soustraire aux symptômes lors d’une crise d’angoisse et permet de ralentir la durée de la crise. Pour s’entraîner à réguler sa propre respiration, il peut être intéressant d’effectuer des exercices réguliers, en respectant un schéma de respiration profonde.

Ne pas lutter

Accepter la crise permet au cerveau de reconnaître que celle-ci n’est que passagère. Vous avez le droit de vous sentir mal face à l’existence de traumatismes ou autres phobies. Ne pas pouvoir, ni être capable de gérer ses émotions n’est pas une honte. Le lâcher prise est une étape relativement importante, accepter sa crise permet au corps de s’autoriser à ressentir son origine : la peur et l’angoisse. Pouvant être difficile à appliquer lorsque la crise d’angoisse est à son maximum, il est pourtant important d’essayer de se concentrer sur les ressentis, mais aussi de se rassurer sur le fait que la crise n’est que passagère.

Consulter un médecin

Le diagnostic de votre médecin vous permettra de déterminer plus ou moins les causes de votre souffrance, que cela soit une pathologie latente ou autre. Un traitement médicamenteux vous sera peut-être conseillépour conserver votre calme durant les crises. Mais néanmoins sachez que des alternatives comme le recours aux plantes ou l’homéopathie peuvent être envisagées, avec par exemple de la valériane, de la griffonia ou encore de la passiflore.

Cependant, il est important de consulter en parallèle pour un travail plus poussé sur les causes et pouvoir mettre un doigt sur les causes de ce sentiment anxieux qui peut devenir handicapant. Des thérapies cognitives sont disponibles dans le cadre de personnes souffrant de troubles anxieux, et pour calmer vos crises d’angoisse, certains spécialistes comportementaux pourraient aussi vous aider. Consulter un psychologue ou un psychiatre peut alors se révéler nécessaire pour travailler en profondeur sur les traumatismes ou phobies qui seraient en cause dans le processus des crises d’angoisse.

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