Syndrome de Diogène : que sait-on aujourd’hui sur cette pathologie rare ?

L’heure est au grand ménage de printemps. Si l’idée de trier, de jeter et de préparer ses armoires pour la saison estivale fait fredonner de plaisir bon nombre d’entre nous, certains ne veulent pas en entendre parler. Tandis que la difficulté à se séparer des objets est anodine dans la grande majorité des cas, cette habitude en apparence banale peut traduire une pathologie bien plus grave : le syndrome de Diogène. Tour d’horizon sur cette maladie rare.

Qu’est-ce que le syndrome de Diogène ?

Alors que certaines personnes ont tendance à accumuler des objets hétéroclites jusqu’à remplir leur espace de vie par fainéantise ou par manque d’organisation, d’autres souffrent en revanche d’une maladie particulièrement handicapante : le syndrome de Diogène. Aussi appelée syllogomanie ou thésaurisation pathologique, cette manie de tout garder peut révéler un trouble obsessionnel compulsif selon la classification DSM 5. L’hygiène et l’isolement s’ajoutent lorsque l’on parle de cette pathologie.

Zoom sur les symptômes liés à la syllogomanie

D’après la psychologue Tiffany Belmonte, la difficulté à se séparer des objets devient pathologique quand celle-ci devient invalidante dans le quotidien d’un individu. Le sujet ne parvient pas à jeter un quelconque objet, même si celui-ci est obsolète ou hors d’usage. L’accumulation des objets, qui encombrent les différentes pièces du logement, devient extrêmement gênante pour circuler au sein du logement.

À ce stade, le syndrome de Diogène entrave le bien-être général de la personne. D’ordre général, ces manies ne sont pas de suite détectées. Souvent, l’entourage n’y prête pas attention et ne réalise pas l’ampleur du problème. Dans certains cas, si la sécurité de l’occupant et du voisinage est menacée, l’habitation doit être entièrement désencombrée par des professionnels. Des services de nettoyage sont proposés par des professionnels aux particuliers, comme sur ce site : www.syndrome-diogene.fr.

Pour limiter les dégâts causés par cette pathologie, voici une liste des symptômes d’ordre psychiatriques liés à cette pathologie :

  • Un repli social est souvent identifié ;
  • L’individu ne se rend pas compte de son état de santé ;
  • La personne en question a dû mal à percevoir la réalité ;
  • Une accumulation compulsive d’objets divers et variés est détectée.

Une maladie qui touche principalement les personnes perfectionnistes

Bien souvent, le syndrome de Diogène touche les individus de nature perfectionniste. Ces derniers éprouvent de grandes difficultés à prendre des décisions pour se séparer des choses. Selon le psychologue, Boris Charpentier, qui s’est penché sur le sujet, ce trouble apparaît souvent durant la période de l’adolescence. Quand un membre de la famille est aussi touché par cette pathologie, il y a également plus de chances de développer cette maladie. Une chose est sûre, il faut agir au plus vite lorsque l’on identifie des difficultés à jeter des objets inutiles ou quand les espaces de vie ne sont plus accessibles, prévient le psychologue.

Comment traiter ce syndrome ?

Globalement, les personnes touchées par le syndrome de Diogène doivent être encadrées et prises en charge par des professionnels de santé dans une structure prévue à cet effet. Pour soigner une personne souffrant de cette maladie, il est important de traiter, en amont, les éventuelles pathologies associées au syndrome.
Lorsque cela est possible, l’individu est placé dans un établissement médical spécialisé en la matière. Des mesures de protection sociale, comme des visites à domicile ou un suivi médical et infirmier, sont parfois mis en place pour soigner la personne.

Toutefois, accumuler les choses n’est pas forcément pathologique. C’est d’ailleurs le cas des collectionneurs qui aiment garder des pièces rares. Dans ce contexte, ces personnes sont en mesure d’échanger et d’organiser les objets pour les mettre en scène sur un meuble ou des étagères. Si cette maladie est encore taboue, certaines personnalités telles qu’Edward Thomas Hughes ont souffert de cette maladie.

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