Métiers funéraires : les pompes funèbres peinent à recruter

Il n’est pas toujours facile pour les entreprises de recruter dans le secteur des pompes funèbres. Et pour cause : peu d’entre nous rêveraient de côtoyer la mort de près tous les jours de la semaine. Et pourtant, maîtres de cérémonie, assistants funéraires ou conseiller prévoyance sont des métiers absolument essentiels pour l’être humain qui n’a malheureusement pas encore trouvé le moyen de vaincre la mort. Cependant soumis à de nombreux préjugés, en quoi consiste exactement les métiers des pompes funèbres et comment les professionnels vivent-ils leur métier au quotidien ?

En période pandémique, le secteur funéraire peine à recruter

Aujourd’hui plus que jamais, en ces temps de pandémie, les pompes funèbres recrutent. Elles sont cependant bien en peine de trouver du personnel qualifié et possédant pareille vocation. Maître de cérémonie, assistant funéraire, conseiller prévoyance ou porteur sont des métiers demandant beaucoup de rigueur, d’écoute, de psychologie et d’abnégation. Alors qu’il est indispensable d’exercer sa profession avec humanité, il faut paradoxalement pouvoir couper facilement avec son travail pour ne pas se laisser envahir par des émotions qui ne nous appartiennent pas.

Faire preuve d’empathie, mais pas de sympathie, voici la principale difficulté que rencontrent les professionnels du milieu funéraire. C’est également la principale raison pour laquelle les pompes funèbres peinent à recruter. Côtoyer la mort de près et le deuil des familles, plusieurs fois par semaine, et continuer malgré tout à vivre dans la joie et la bonne humeur n’est pas donné à tout le monde. En plus d’une qualification, les métiers en pompes funèbres requièrent une grande dévotion, découlant bien souvent d’une vocation. Il ne s’agit donc pas d’un emploi que tout un chacun peut exercer par défaut, à l’issue d’une période de chômage. Du fait des nombreuses difficultés que représentent ces métiers, un important turn-over est constaté. C’est principalement le cas pour les porteurs, exerçant un travail particulièrement physique.

Les métiers tournant autour de la mort sont souvent sujets à de nombreux préjugés auprès des populations. Les agents des pompes funèbres sont souvent vus comme des « escrocs profitant de la mort des gens », au métier « déprimant ». Il s’agit pourtant de services indispensables, répondant à des questions d’hygiène et de santé publique. Par ailleurs, ils sont nombreux à déclarer qu’ils font preuve de beaucoup d’humour au quotidien, lorsqu’ils ne sont pas en service auprès des familles. Des instants de décompression importants qui leur permettent de vivre sereinement leur métier sur la durée.

Travailler dans les pompes funèbres

Pour pouvoir travailler dans les pompes funèbres, il est important de connaître avant tout le fonctionnement du système funéraire, les réglementations et les législations. Lors d’un décès, la famille peut choisir de conserver le corps à la maison, si tel est leur souhait ou leur tradition. La majorité des familles tentent cependant de trouver une chambre funéraire à Grasse ou Nice par exemple, pour pouvoir entreposer le corps avant la cérémonie des obsèques. Le funérarium est un lieu composé d’une partie réservée au personnel, destinée aux soins, et d’un salon disponible 24h/24, pour que les proches puissent se recueillir à tout moment de la semaine et de la journée. Une cérémonie est ensuite programmée avec l’aide du conseiller funéraire, avant d’être tenue le jour J par le maître de cérémonie.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, certains métiers exercés dans le milieu funéraire nécessitent une formation spécifique. Pour devenir conseiller funéraire par exemple, dont le rôle est d’accueillir les familles, de les informer et de les conseiller, les étudiants doivent effectuer une formation théorique de 140 heures et une formation pratique de 70 heures. De nombreux conseillers possèdent également un diplôme dans le secteur de la vente, car également chargés de proposer aux familles les différents produits et services de l’entreprise.

Des connaissances dans les domaines de la psychologie et de la sociologie peuvent être un vrai plus lorsque l’on souhaite se lancer dans cette voie. En effet, les rites funéraires peuvent différer d’une famille à l’autre. Quelques connaissances peuvent donc éviter de malheureuses paroles ou des actes déplacés, et ce d’autant plus si on est en passe de devenir maître de cérémonie.

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